La ballade...
Hébété…il était hébété devant ce qu’il venait de faire… Il n’arrivait pas à mesurer la grandeur de sa performance… Qu’avait-il fait…Il ne le savait même pas. Lui, un si jeune enfant… Il avait couru vers le bois, s’y était perdu et avait, tout seul, retrouver le chemin de la maison. Quand il arriva, son père, qui l’avait cherché partout à l’intérieur, dans le terrain, le toisa avec un air sévère… le petit n’en menait pas large… Il avait peur de la réaction de son papa… Il croyait déceler de la colère sur son visage, dans son regard, dans ses gestes. En fait, mais l’enfant ne s’en doutais pas, il n’en était rien. Le père avait cherché le petit Esteban pendant des heures autour de la maison…
Tout était parti d’une petite séance de bricolage dans le jardin. Esteban s’intéressait de près à ce que faisait son père. Il se demandait ce que signifiaient ces bruits, ces coups… Le père, bricoleur bien maladroit à certain égards, tentait de lui expliquer ce qu’il faisait…ou essayait de faire… Sa mère, elle, était allongée sur un transat au beau milieu du jardin… elle surveillait Lola qui apprenait à reconnaître les différentes sortes d’oiseaux en se retournant sur sa mère à chaque nouvelle espèce. La maman regardait également son homme tenter de bricoler avec son fils… Elle aimait voir naître cette complicité entre ses deux hommes…
Appelée par les tâches de la maison, la mère et Lola rentrèrent tandis qu’Esteban et son père continuaient de travailler. Soudain, absorbé par la peine qu’il éprouvait à travailler, le papa oublia l’attention d’Esteban. Ce dernier s’en alla gambader vers la forêt proche afin de découvrir les arbres, les oiseaux, les papillons…
Quelques minutes plus tard, Esteban n’était plus là. Son père, effrayé, alerta sa femme et commença des recherches autour de la maison, dans le jardin, à l’intérieur de la maison… Tout, les deux parents fouillèrent toute la maison s’en retrouver le petit Esteban.
Au moment de contacter la police pour le retrouver, le petit fit face à son père, mort d’inquiétude, en provenance de la forêt.
La maman arriva de suite. Elle prit le petit entre ses bras, une larme coulant le long de sa joue. Le papa, lui était resté figé. Esteban craignait la colère de son père… Ce dernier n’eut même pas la force de le gronder ou de le punir… Il le serra à son tour entre ses bras…comme pour le protéger d’une nouvelle épopée forestière… comme pour le protéger de tout ce que ce monde fait de pire.
Le papa s’en vulut longtemps d’avoir relaché son attention. Il ne s’en remettait pas. Heureusement, il pouvait compter sur sa femme qui le soutenait et le rassurer… Il l’aimait plus que tout au monde… Il avait longtemps rêvé de ces enfants…enfants qu’il aurait avec elle…elle, la femme de sa vie, la mère de ses enfants…
[Franchement, Flo, je la met parce que tu l'aimes bien ! Je t'aime]